Devant l’obstination de la direction qui n’a rien voulu entendre, et qui trouve que passer à des contrats de 6 mois en lieu et place des contrats annuels actuels ne consiste pas en une dégradation des conditions de travail – quelle ironie quand on pense que la direction de l’IFJ est constituée en grande partie de fonctionnaires de l’Etat avec sécurité de l’emploi -, les membres du SEI de l’Institut Français de Tokyo ont fait grève aujourd’hui 27 février 2016. C’était une première depuis 25 ans à l’Institut de Tokyo. Ce n’est pourtant pas un cas isolé dans le monde en ce qui concerne l’Institut Français où la régression sociale semble être le mot d’ordre en attendant une nouvelle direction. Les étudiants ont compris le sens de la grève, et beaucoup ont soutenu le mouvement en montrant leur maîtrise du français en lançant des “bonne grève !”
Les employés de l’Institut, toujours ouverts à des négociations avec la direction, refusent que le préalable à toute discussion soit le passage d’un contrat annuel à un contrat de 6 mois, simplement pour satisfaire les caprices de la direction qui cherche par là à contourner la loi japonaise sur les 5 ans qui rentrera en vigueur en 2018.
Décidés à ne pas laisser faire une énième direction de passage défaire une réputation et une excellence que les enseignants ont construits depuis dix voire vingt ans pour certains, les employés ont donc décidé de se battre pour que leurs conditions de travail leur permettent d’offrir les leçons de qualité qui font l’attractivité de l’Institut Français de Tokyo.